La réserve naturelle du Sillon de Talbert est une balade à Pleubian à proximité de Paimpol, située à l'extrême Nord de la Presqu'île Sauvage. C'est un site naturel protégé et une curiosité géologique. Cordon de galets et de sable, il est un rendez-vous pour marcher au ras de l'eau et d'une flore préservée.
J'ai découvert ce site grâce à une émission de Midi en France diffusée sur France 3. Fervente amoureuse des sites naturels, Laurent Boyer et son équipe, que je félicite pour ce reportage, m'ont donné envie d'en découvrir plus et j'ai commencé mon périple dans les Côtes d'Armor par cette visite. En forme de chaussée d'une largeur de 35m, s'avançant sur 3 kms dans une mer parsemée de rochers, (un petit conseil : prévoir de bonnes chaussures de marche), et que la mer ne couvre jamais il faut 1 heure environ pour en atteindre l'extrémité.
Eh non, vous n'êtes pas sur la lune, mais sur une spectaculaire exception de la nature et un lieu extraordinaire qui offre un abri à de nombreux oiseaux, à préserver par des incursions respectueuses. (Attention : chiens interdits du 15/04 au 1/08 sur le site, autorisés en laisse le reste de l’année).
Le site accueille principalement un des 2 sites de nidification de la Sterne Naine, oiseau migrateur et le plus petit oiseau marin après le Pétrel tempête, ainsi que de nombreuses espèces hivernantes et migratrices (voir plus de détails sur le site : www.presquile-de-lezardrieux.com).
Et ne vous étonnez pas si au détour d'un rocher vous rencontrez Merlin, la fée Viviane ou Morgane. En plus d'être un magnifique site naturel c'est aussi un site de légendes. Une d'elles dit que Merlin a bâti cette voie en déversant des millions de cailloux, afin de rejoindre la fée Viviane. Une autre prétend que Morgane, sur l'île de Talbert s'était éprise du roi Arthur et que pour le rejoindre, elle jeta des cailloux vers le littoral, qui se multiplièrent en millions de galets. Pour ma part je ne les ai pas rencontrés, mais j'y ai croisé d'étranges rochers.
Et pour finir tout au bout du sillon, construit sur un rocher, dans une zone de récifs portant le nom d'Epées de Tréguier, j'ai croisé le feu à trois éclats du phare des Héaux de Bréhat qui a le mérite de résister, depuis 1840, date de sa construction, à des courants violents et des déferlantes redoutables. Il n'est plus habité et on ne peut pas le visiter.
Ici se termine la balade de ce premier jour, et j'espère que mon récit vous aura fait aimer cette visite virtuelle. A bientôt pour la seconde partie qui vous fera visiter la côte du Goëlo. Merci pour vos commentaires, un livre d'or est à votre disposition à cet effet.